Le panthéon gaulois comporte une très grande quantité de noms de dieux différents. Ces noms peuvent désigner des dieux locaux dont le culte ne dépasse pas le cadre de la tribu. Mais un examen attentif révèle qu’il s’agit en fait souvent de qualificatifs évoquant le mythe du dieu. Celui-ci serait donc plus souvent désigné de manière allusive — Le divin corbeau, Le rouge, La reine, Le grand cavalier, etc. — que par son nom véritable, l’évocation de celui-ci pouvant faire l’objet d’un tabou. En conséquence plusieurs appellations peuvent désigner la même entité. Il pourrait toutefois s’agir d’un surnom recouvrant le nom de la véritable divinité tutélaire, la périphrase « le Dieu de ma tribu » permettant de ne pas prononcer le vrai nom du dieu, afin d’éviter que les ennemis ne l’invoquent également.
CERNUNOS
Cernunos est, parmi les dieux gaulois, l’un des plus célèbres de par son aspect et l’un de ceux dont la fonction est la plus méconnue. Sous forme humaine, il revêt fréquemment l’aspect d’un homme
d’âge mûr au front orné de bois de cerf. Ses attributs impliquent ensauvagement, puissance sexuelle, rythmes saisonniers. Selon certains auteurs, il s’apparenterait à une version primitive de
Dionysos, issue de la mythologie indo-européenne.
ÉPONA
La déesse Épona est une déesse majeure du panthéon gaulois liée, de par son nom, au cheval (epos en gaulois). Épona est une déesse mère, une déesse de la fécondité, protectrice du foyer
et de la moisson. On la représente avec un cheval mais aussi avec du blé dans ses mains. Son lien très fort avec le cheval, animal psychopompe, ainsi que la présence de cette divinité sur des
stèles funéraires, font supposer que l’un de ses rôles est d’escorter les âmes des défunts.
SAMAIN - DÉBUT NOVEMBRE - CONNEXION AVEC L’AUTRE MONDE
Première grande fête calendaire de l’année gauloise. Samain correspond au passage de la saison claire à la saison sombre et marque la fin des travaux agricoles, des guerres et des razzias. C’est
un rite de passage qui dure une semaine, trois jours avant et trois jours après. C’est à la fois le début de l’année nouvelle et la fin de celle qui s’achève. Elle est marquée par des rites
druidiques, des assemblées, des beuveries et des banquets rituels. Elle a la particularité d’être ouverte sur l’Autre Monde et de favoriser le rapport des hommes avec les dieux.
IMBOLC - DÉBUT FÉVRIER - LA DÉESSE BRIGIT ET SES DEUX SŒURS
Deuxième grande fête calendaire de l’année gauloise, Imbolc marque la sortie de l’hiver. C’est une fête de la purification. On y célèbre la déesse Brigit, accompagnée de ses sœurs, déesses
protectrices des poètes et de la divination, patronnes des médecins, déesses des guérisons. Par son pouvoir sur les accouchements, Brigit incarne la fécondité. Elle est également la patronne des
artisans-bronziers, forgerons et orfèvres dans leur production guerrière.
BELTAINE - DÉBUT MAI - LA DÉESSE BELISAMA ET LE DIEU BELENOS
Troisième grande fête calendaire de l’année gauloise, Beltaine marque le passage de la saison sombre à la saison claire qui se caractérise par la reprise des travaux agricoles, des guerres et des
razzias. On y célèbre Belenos, dieu du soleil, de la santé et des arts et Belisama, compagne de Belenos, déesse de la Lune et du foyer, chargée de l’artisanat du métal et du verre. Elle est aussi
la patronne des arts du tissage et possède des pouvoirs guérisseurs car elle est associée aux sources. Durant cette fête, pour les protéger des maladies, on fait défiler les troupeaux dans la
fumée purificatrice de grands feux.
LUGNASAD - DÉBUT AOÛT - LE DIEU LUG
Quatrième grande fête calendaire de l’année gauloise, Lugnasad, l’assemblée de Lug, a lieu début août, pendant la période des récoltes. C’est la fête royale et plus précisément de la souveraineté
dans sa fonction redistributrice des richesses. C’est une trêve militaire qui célèbre la paix, l’amitié, l’abondance et la prospérité du royaume. Le dieu Lug, protecteur des arts, des marchands
et des voyageurs, mais aussi au soleil et à la lumière, a donné son nom à la ville gallo-romaine de Lugdunum, Lyon. Son avatar est le corbeau.
HORUS
Horus est représenté sous l’apparence d’un faucon ou d’un homme à tête de faucon. Il est le fils d’Osiris et d’Isis. En tant qu’héritier d’Osiris, il est l’image de la permanence monarchique. Il
ne recevra un culte qu’à partir du Nouvel Empire. Considéré comme le premier des pharaons, à qui il leur confère son caractère divin.
BASTET
Elle peut être représentée avec un corps de femme et une tête de chatte, ou sous la forme d’une chatte. Déesse de la féminité, du foyer et de la musique, elle porte parfois un sistre dans sa
main. Elle préside au retour de l’inondation. Elle conserve toujours un fond d’agressivité et peut alors prendre l’apparence d’une lionne.
ANUBIS
Il est représenté sous l’apparence d’un chacal noir ou d’un homme à tête de chacal. Fils adultérin d’Osiris et de Nephtys, il contribue, avec Horus, à redonner la vie à son père en créant la
première momie et devient le patron des embaumeurs. Associé aux chiens errants qui avaient élu domicile dans les nécropoles, il en est le gardien. Dieu extrêmement populaire, il passe pour
accueillir les défunts dans l’au-delà et veiller sur eux.
OUADJET
Ouadjet est une déesse cobra originaire du nord du delta du Nil. Elle est la protectrice de la Basse-Égypte. Dans son rôle de protectrice du pharaon, elle est associée à la déesse vautour Nekhbet
symbole de Haute-Égypte. Elles forment ensemble le symbole redondant des Deux Terres (le nord et le sud) réunies au nom de pharaon. Elles étaient toutes deux présentes sur le diadème du roi.
ZEUS / JUPITER
C’est le roi des dieux de l’Olympe. Il a été engendré par Cronos et Rhéa et est par conséquent le frère d’Hadès, de Déméter, de Poséidon, d’Hestia et d’Héra qui est aussi sa femme. C’est le dieu
du ciel et de la foudre. Son emblème est l’éclair ou l’aigle. Il est tombé amoureux de plusieurs femmes, avec qui il a eu de nombreux enfants, dieux ou demi-dieux. Il est connu pour changer
d’apparence afin de les séduire, comme ce fut le cas avec la belle Europe, fille d’un roi de Phénicie, pour laquelle il a pris l’apparence d’un grand et beau taureau blanc, afin de l’enlever.
APHRODITE / VENUS
Aphrodite est la déesse de la beauté, de l’amour, du plaisir et de la procréation, de la séduction mais aussi de la fécondité. Elle a eu plusieurs enfants : Hermaphrodite, de son union avec
Hermès, Éros, de son union avec Arès et Énée de ses amours avec Anchise, prince de Troie. On raconte qu’elle gagna un concours de beauté puis reçut de Pâris, prince de Troie la fameuse pomme
d’or. Elle lui a promis la main de la belle Hélène, ce qui causa indirectement la guerre de Troie.
ARTÉMIS / DIANE CHASSERESSE
C’est la sœur jumelle d’Apollon et par conséquent la fille de Zeus et Léto. Elle est la déesse de la nature sauvage et de la chasse. Symbole de la virginité féminine, Artémis n’a eu que des
aventures désastreuses avec les hommes. Elle préside les accouchements heureux et est adorée par les mères de famille et ses attributs sont la biche, l’arc, le carquois, les flèches et le
croissant de lune.